Sujet: Fuir la douleur | ft Adèla Ven 18 Sep - 21:42
22h07
Sebastien venait tout juste de terminer d’emménager dans l’appartement qu’il louait à un prix bas, la meilleure offre qu’il avait pu trouver. Il faut avouer qu’en tant que photographe amateur, il ne recevait pas beaucoup en terme de salaire. Il devait donc se contenter de ce maigre revenue. Il s’affala donc sur le canapé et alluma la télévision. Il changea les postes et finalement, éteignit l’appareil. Il pensa à un moment à ce qu’il pourrait faire du reste de sa soirée, lui qui, malgré la fatigue qui l’envahissait, ne voulait pas dormir. Il savait que dès qu’il fermerait les yeux, il verrait son visage anéanti, comme la dernière fois qu’il l’avait vu. Roxanne. Chacune de ses pensées était tournée vers elle. Il n’avait cessé de se repasser la scène de l’au revoir dans sa tête. Les larmes coulant sur le visage de la brunette, la peine et la douleur pouvant se lire sur son visage, tous des souvenirs qui remémoraient le douloureux souvenir de cette séparation que jamais il n’avait voulu. Ouais, bon, au lieu de se laisser souffrir, il décida d’aller se promener dans les rues de New-York, histoire de décompresser un peu.
Il s’empara donc d’une veste qu’il mit sur son dos et sorti de son logement. Il s’arrêta finalement à Central Park, endroit qu’il avait beaucoup fréquenté des années auparavant, en sa compagnie.
Et oui, le moindre de ses gestes, la moindre pensée le ramenait toujours à elle. Il prit une grande respiration, tenta de se calmer et finalement, s’assied sur un des nombreux banc que le parc abritait. La tête entre les mains, il laissa les larmes couler le long de ses joues, se libérant ainsi d’un certain poids, de cette peine qu’il tentait de cacher. À maintes reprises, il s’était défoulé dans l’écriture, ce qui l’avait aider à passer à travers les nombreux mois loin de sa dulcinée, qui ne semblait plus lui porter d’intérêt. Il s’était également concentrer sur son art. Bref, il se ressaisit, essuyant les sillons tracé par le parcours des larmes sur ses joues. Il ne voulait pas qu'on le voit dans un tel état. Bien qu'il était un minimum sensible, il n'aimait pas trop montrer ses émotions au grand jour, ce qu'il considérait comme ses faiblesses.
Il ferma les yeux, revoyant le visage angélique mais torturé de Roxanne, qu'il tenta d'effacer, ou du moins de le remplacer par un visage souriant, heureux.
Fuir la douleur | ft Adèla
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